dans la presse
Les deux artistes, pieds nus et habillés de blanc, déroulent peu à peu devant les sens ébahis du spectateur l'épopée d'un homme modeste mais obstiné et passionné. La magie de la traversée du désert, de la découverte de l'Afrique et de cette incroyable aventure humaine est traduite avec la même économie et justesse de moyens techniques que l'aventure et la naïveté du texte racontent. Deux comédiens, quelques mètres de tissu blanc et des éclairages sobres et somptueux réussissent le tour de force d'évoquer une vie entière à la recherche d'un rêve de gosse. Toute l'intelligence et le professionnalisme de l'Ecume sont de s'adresser à « la part d'enfant » de chaque spectateur. Par un subtil mélange de techniques théâtrales alliant le mime, la danse, la voix et le théâtre d'objets, Karine Hardy et Philippe Auzizeau nous font l'offrande d'un spectacle d'une très grande force émotionnelle et d'une rare poésie. Bande dessinée théâtrale, commedia dell'arte, théâtre de mouvement, maîtrise de la gestuelle et de la voix, « Le Voyageur des Sables » devient parabole de la vie nomade. A conseiller de toute urgence à tout public.
Le Courrier De L'Ouest
La mise en scène d'Yvette Hamonic a choisi la sobriété, la fluidité du jeu des acteurs et des chorégraphies. Des mimiques expressives aux gestes ciselés, des variations d'intentions aux airs exotiques fredonnés, les comédiens ont restitué la sensibilité et la fragilité des personnages et l'univers coloré de l'aventurier. A la clé, un magnifique passeport pour l'Afrique.
Ouest France
Les deux comédiens ont le talent de faire apparaître, en quelques mots, gestes et sons, ici toutes les couleurs d'un village africain, là la longue marche de l'aventurier dans le Sahara. Au conte et au jeu d'acteurs, sont alliés l'utilisation de marionnettes, la danse, le chant. Le désert est magnifiquement rendu : « toute une ondulation de mer sans eau » grâce à d'immenses draperies blanches et de très subtils effets de lumières.
Le Télégramme
Pour nous raconter l'épopée du personnage, le Théâtre de l'Ecume a choisi de stimuler l'imaginaire. La lumière use, elle aussi, de tout son langage et offre des images magnifiques, comme ces vagues de dunes bleutées ou cette petite ville de terre qui scintille à la bougie. Cette esthétique ludique agrémentée de chants et danses laisse à l'esprit toute sa liberté.
Ouest France
Le Théâtre de l'Ecume a embarqué les spectateurs pour un voyage tout en émotion, tiré du récit de l'épopée fascinante de René Caillié qui, au XIXe siècle fut le premier occidental à revenir vivant de son exploration du Sahara jusqu'à Tombouctou. Adapter au théâtre ce récit de longues années de périples était une vraie gageure. Alain Guhur a réalisé un travail sobre, tout en épure, à l'image du désert : un style narratif dépouillé mais auquel la mise en scène d'Yvette Hamonic donne toute son immensité, comme par ces grands drapés blancs qui, à travers le jeu dansé des deux acteurs, créent des évocations porteuses d'émotions : un chameau, une tente, le fleuve Niger, l'ondulation sableuse des dunes, et le désert est là, mouvant. Philippe Auzizeau porte le récit de René Caillié, empli de tristesse et de force à la fois, auquel répond toute la fluidité des personnages effleurés par Karine Hardy. Une belle création de théâtre visuel qui s'adresse à la part d'enfant de chaque spectateur, pour ne pas en oublier les rêves...
Le Maine