répétitions de deux complices entre casseroles et balafon

de et avec Yvette Hamonic et Alain Guhur

« Coulisses à Pistons » met en scène un couple de musiciens, partenaires de vie et de concert depuis les premières années de leur carrière. Ils composent des musiques étranges et bricolent des instruments non moins étranges, réalisant à deux un répertoire drôle et touchant, résumé musical de leurs moments de bonheur, de doute et de tristesse . Chaque jour, ils jouent sur la scène d'un théâtre vieillot, leur théâtre, avec de nouvelles musiques dans la tête, comme un besoin impérieux de continuer encore et encore...
Chaque jour, ils ressortent leurs instruments étranges, bidophone à piston, accordéophone à coulisse, bicorne de chasse à corde, saxobicloche ou bugle à manivelle et répètent leur prochain spectacle, inventant des mélodies pleines de leur folie douce. Entre couacs et triolets, ils s'interrompent pour la pause casse-croûte, la visite du facteur ou la réparation d'un conduit de lavabo, mélangeant allègrement leur rôle de musiciens avec leur vie de tous les jours. Quelques marches d'escaliers en fond de scène et les voilà dans leur petit appartement juste en dessous. Quelques trappes aménagées par ci, par là pour passer plus facilement du plateau à la salle de bains ou la cuisine. Dans ce théâtre là, on n'hésite plus à mettre le linge à sécher au balcon, à faire sa toilette à la chaleur d'un projecteur, à servir le repas du midi en passant les plats par le trou du souffleur.
Et puis ce jour là, c'est la Saint-Valentin : petites cachotteries, ruses maladroites, valses hésitations et manigances pour camoufler leurs cadeaux respectifs, voilà autant d'anicroches qui viennent émailler cette journée de répétition déjà bien perturbée par la fantaisie de ces deux musiciens pas comme les autres. Une succession d'échanges burlesques, un jeu physique donnant libre cours à une gestuelle inspirée des acteurs de cinéma muet, l'utilisation d'un bric-à-brac musical fait d'instruments bizarres recréant un univers sonore à la « Tex Avery », jeux de corps enfouis dans une estrade percée de trappes et d'ouvertures inattendues, voici l'univers de ce spectacle visuel sans paroles... mais avec folie et tendresse.